Rose ou blanc carton ou bois okoumé ou bouleau c est beau que ce soit parlé, pour l’instant Isabelle voit pas trop ce qu’elle peut mettre dans la première salle, peut-être une grande peinture au spray un peu comme du lait, ça me fait un peu penser à Agnès Martin, quelque chose de très doux.
Dans la salle des moquettes, une peinture au spray or – or ah je sais pas trop or – oui une peinture sur le grand mur du fond comme un soleil. Au sol des tas d’objets sur les moquette qui forment un dessin constructiviste, dans la deuxième et la troisième salle des installations qui reprennent les premières œuvres, les savanes, mais sur tous les murs avec des bijoux en papier ou quelque chose comme ça, mélanger le vrai et le faux, ou alors des dessins sur carton, on est entouré de cartons tout le temps, être entouré de bois et de carton oui, des couleurs bleached, aussi pour les socles de l’installation, et si il a pas d’argent pour les objets on a qu’a en faire des faux en carton, on va aller voir des display au Louvre et au Met, oui c’est pas mal en fait, et dans la dernière petite salle le film du bouquet fleur ? La vitrine avec les bijoux de sa mère et la peinture lait c’est aussi pour sa mère.
Il y a quelque chose de très englobant d’être dans les fleurs, une sensation que tu retrouves dans les installations avec le rose. Avec l’image de la grenade, ce que j’aime bien c’est que c’est entre un objet et une image abstraite, la grenade je la préfère argentée ou dorée que rouge en fait comme ça on voit pas tout de suite ce que c’est, Isabelle a fait un algorithme pour coloriser les images aléatoirement, un film avec des images solarisées et qui se détériorent. Les films au sol sur les grands écrans led – j’en ai vu chez Supreme – oui mais pour une autre expo, ca pourrait être trop beau de faire une expo qu’avec des écrans led. Les carrés rose et blanc s’intègrent à l’installation, c’est comme un loporello d’une chose qui se déploie, ça se lit comme une sorte de livre il faut juste trouver la bonne balance dans la déclinaison, tu vois ce jeu en papier coin-coin que tu mets sur les doigts ? Rose et blanc c’est bien, doré avec doré c’est peut-être un peu too much parce qu’en plus il y a les cadres en laiton. Ca peut être juste une grande peinture comme ça monochrome dans la première salle rose oui ça peut être beau.
1 millimètre ou 2 millimètre, laiton ou argent, cadre ou pas cadre – voilà d’autres œuvres qui pourraient aller avec si jamais on a besoin – des moulages sur le vifs, c’est des print, des dessins avec des cheveux, des accumulations d’objets, je trouve bien que ce soit simple, il faut que ce soit condensé et comme l’espace est compliqué il faut que ce soit méga lisible. Ca c’est des grandes moquettes au sol, ça c’est si on veux intégrer des sculptures, argenté oui mais ça peut être bizarre, je veux bien revoir le film des fleurs. Ca c’est une installation qui pourrait remplacer le paysage genre au bout, sinon il y a ça qui pourrait fonctionner parce que c’est de l’or et du bois, et ça c’est du bouleau – c’est très beau comme bois – oui du bouleau pour les socles de l’installation mais pas pour les objets, les objets en papiers ou en carton. C’est intéressant la tranche avec le reflet. Je mettrai pas trop de chose c’est beau de revenir dans le temps et d’être comme à l’intérieur des premières œuvres mais dans tout l’espace ; l’installation une face ou deux faces ? Et les peintures sur les panneaux de bois non pas forcément ou alors une mais qui peut aussi être derrière ou une savane accrochées dessus comme dans la petite salle, une rose et une marron avec les premières savanes. Une argent comme l’installation mais pas rouge pour rester dans les tons beige rose bois carton. Ca me rappelle les premières œuvre de Hirschhorn en carton à Fri Art tu vois – oui je vois bien – celles qui sont posées au sol, je les trouve pas sur les photos c’était dans les années 90’s, il y a seulement des images des versions sur ce mur argenté là, c’est bizarre comme on se souvient des oeuvres d’art.
Jeanne Graff
Text written to the occasion of the exhibition Mother, Laws, Matter, at Fondazione Giuliani, March 2024